Le Mont Saint-Michel. Voilà bien un endroit que je déteste. Oui, c’est un endroit extraordinairement joli à contempler. En théorie. Car la réalité s’avère très éloignée de l’image romantique que vous vous en faites. Vous déchantez avant même d’y arriver, tandis que vous vous en approchez. Ca commence dès le parking, immense… et plein à craquer. Une flux sans fin de visiteurs s’avance à pied vers le célèbre (trop célèbre) îlot rocheux. Passé les portes de la ville, le cauchemar commence enfin vraiment. Oubliez l’image de la paisible abbaye : on est à Disneyland ; les rues grouillent littéralement de monde ; on est cernés de boutiques souvenirs proposant des gadgets en plastique d’un kitsch parfois extrême. Chaque mètre carré est occupé par des visiteurs occupés à se prendre en photo : ce n’est pas une terre de mystère, c’est le royaume du selfie. L’horreur totale. Pour moi qui suis un peu agoraphobe, cette expérience fut un cauchemar, la pire destination que j’aie eu l’occasion d’essayer. Mais j’y suis tout de même retourné. Et, cette fois, j’ai adoré. Plus qu’aucun autre endroit de France que j’aie eu l’occasion de visiter. La différence ? La seconde fois, j’étais à bord d’une montgolfière ! Et ça, ça change tout ! Enfin, j’ai pu découvrir le Mont Saint-Michel comme je l’espérais : loin de la foule, loin du monde, même. Il aura fallu que je m’éloigne et prenne de la hauteur pour que cet endroit fabuleux retrouve son mystère et sa magie. L’îlot normand (oui, le Mont Saint-Michel est normand, même si les bretons aimeraient faire croire le contraire) est redevenu dans mon esprit ce lieu incroyable qui évoque l’atmosphère du Nom de la rose. Quel bonheur, d’observer ses formes architecturales dans la lumière rosée du matin, dans un silence serein, tandis qu’on survole toute la baie. Un instant de pure plénitude et de zen où l’on redécouvre la beauté du monde. Pour finir, un petit message pour mes amis normands qui aiment me taquiner sur le sujet : je m’étais juré de ne plus jamais poser les pieds au Mont Saint-Michel et j’ai respecté ma promesse à la lettre. Mes pieds étaient à 200 mètres d’altitude, voyez-vous. Davantage d’information sur cette activité de ce vol en montgolfière à Niort en cliquant sur le site internet de l’organisateur.
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